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Arts plastiques

Le buste de Georges Ganuchaud à l’exposition du cercle des Beaux-Arts

Un article de L. Lucas paru dans l’Ouest-Éclair.

L’exposition du cercle des Beaux-Arts groupe cette année soixante professionnels

Le Cercle des Beaux-Arts de Nantes qui, procédant directement des Sociétés de Lecture du XVIIIe siècle, compte aujourd’hui 176 années bien sonnées et se trouve être ainsi le plus ancien de France, vient d’ouvrir dans ses salons de la rue Crébillon, sa traditionnelle exposition annuelle.

Le vernissage a eu lieu hier matin, en présence d’un groupe de personnalités du Cercle, parmi lesquelles MM. Polo, président ; Norbert Fleury, vice-président, secrétaire ; Bardoul, commissaire aux expositions, etc…

L’an dernier, l’exposition avait groupé une centaine d’artistes, amateurs en principe, avec plus de 300 œuvres. Cette fois, rompant avec ce qui pouvait passer pour une tradition, le Cercle des Beaux-Arts n’a invité que les professionnels, en principe aussi… Car nous avons eu le plaisir de retrouver au catalogue, des noms d’artistes qui ne déparaient point les précédents, tout en s’intitulant amateurs. La ligne de partage entre le professionnalisme et l’amateurisme, en art, n’est d’ailleurs pas tracée avec une netteté telle qu’elle interdit les pénétrations mutuelles. Et nous aurions fort bien pu, cette année encore, trouver dans les coins des œuvres d’amateurs aussi connus que des professionnels mais qui ont voulu, au moins provisoirement, s’effacer devant ceux-ci.

Le buste « À mon grand-père » modelé par Georges III Ganuchaud est bien visible avec ses moustaches fournies.

Soixante artistes, dont douze femmes, avec près de deux cents œuvres. Bien embarrassé celui qui prétendrait faire un classement par ordre d’excellence. Nous ne nous y essaierons point pour notre part et nous nous contenterons de citer, au hasard du catalogue, les œuvres que nous avons notées au cours de notre trop rapide visite.

De M. André Astoul, c’est d’abord une Jeune Vendéenne (pastel), qui a vraiment grand air dans ses atours de fête ; de Mlle Henriette Bellair, un Portrait de Jeune femme, très vivant, fraîchement peint ; une aquarelle très poussée de M. Jean Bouchaud, Après le bain.

Le talent de portraitiste de M. de Broca s’affirme une fois de plus dans ce Portrait de Femme, au dessin admirable ; dans sa manière vigoureuse et large, M. R.-Y. Creston a campé autour d’une table de cabaret, quatre solides pêcheurs bretons. Les Thoniers de M. Delhumeau témoignent d’une observation subtile, les voiles bigarées sont d’une légèreté d’ailes de papillons.

M. Paul Deltombe, qui expose cette quinzaine à la galerie Mignon-Massart, a détaché ici deux œuvres magistrales : Coucher de soleil sur la Loire, à Champtoceaux, et Nature morte. M. Derrey, un jeune plein d’avenir, présente une belle gravure illustrant un passage de l’Énéide, et de frais portraits d’enfants. Des jeunes encore, de tous jeunes même, ont donné des œuvres qui ne font pas mauvaise figure près de celles de leurs aînés, tels les portraits et paysages de M. Michel Noury et ceux de M. Durivault.

Et voici des maîtres rennais bien connus : M. Louis Garin (Printemps à Penmern) et M. Charles Nitsch, dont on admire fort les trois portraits, parmi lesquels celui de S.E. Mgr Mignen, archevêque de Rennes.

Et voici des maîtres rennais bien connus : M. Louis Garin (Printemps à Penmern) et M. Charles Nitsch, dont on admire fort les trois portraits, parmi lesquels celui de S.E. Mgr Mignen, archevêque de Rennes.

La sculpture est fort bien représentée par M. Georges Ganuchaud dont le buste « À mon grand-père » est très remarqué

L’art de M. J.-S. Gauthier est parfaitement représenté par ses Paysages bretons et ses Thoniers au large. Remarqué encore le beau paysage, si aéré, de M. Gilbert ; les fleurs de M. Jean Humbert ; les deux Bretonnes (les Veuves) de M. Marcel Jacquier ; les fleurs de M. Josse ; celles de Mlle Lebon-Desmottes ; les côteaux de Loire de M. Albert Lemasson ; l’excellent portrait au pastel de Mlle Henriette Lemoine ; les natures mortes d’une facture si personnelle de M. Leray, d’Ouessant ; les huiles délicatement traitées de M. Levrel ; une bonne sanguine de M. Jean Maxence : Nantes avant l’assèchement ; un portrait d’une méticuleuse exactitude de M. Charles Perron ; les Coins de Nantes, de M. Ponceau ; des délicates aquarelles de Mlle Donatienne Roy, qui continue si heureusement la tradition paternelle ; les intérieurs de M. Urtin et en particulier sa Table fleurie.

Citons aussi les œuvres de MM. Guy et Émile Dezaunay, Febvre, Orliac, Osterlind, d’Avout, Broquet, Chauveau, Chéneau, Cordier, Goupil, Galle, Marec, Moretti, Montagné, Brisson, Bertrand, Suire, Thomas, Vogt, Leudet, Scheul et de Mlles Chaigne, Choumansky de Courville, Le Gloahec, Renard, Sourier, Vaugeois, etc…

La sculpture est fort bien représentée par M. Georges Ganuchaud dont le buste « À mon grand-père » est très remarqué, et par Mlle Henriette Porson, aux charmantes statuettes.

Cette exposition, avant-goût du Salon Nantais, est ouverte du 3 au 10 février.

L. LUCAS

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